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GALERIE BLOG de Phil'zard - atelier-ensemble
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Le nombre d’or : de la découverte des mathématiciens à l’esthétique d’Instagram

Le nombre d’or : de la découverte des mathématiciens à l’esthétique d’Instagram

Le nombre d’or, nommé aussi proportion divine, dicte un rapport harmonieux entre les différentes parties d’un objet ou d’une image. Le mathématicien Étienne Ghys, dans un article du Monde rappelle ainsi que :

« Lorsqu’on décompose un objet en deux parties inégales, on dit que la proportion est divine, ou dorée, si le rapport entre la grande partie et la petite est le même que le rapport entre le tout et la grande partie. »

On le représente par le nombre φ phi (fi) et a un lien direct avec le nom du sculpteur grec Phidias à l’origine de la façade du Parthénon d’Athènes. Sa valeur est de 1,61803398874989482045… résultat d’une équation mathématique connue depuis la Grèce antique, à savoir (1+√5)/2.

C’est bien le langage mathématique qui est à l’origine de notions esthétiques telles que la proportion, l’harmonie ou le principe de symétrie. Selon le mathématicien Hermann Weyl : « tous les résultats a priori de la physique ont leur origine dans la symétrie ».

Beauté et bonté

Dès l’Antiquité donc, les vertus esthétiques prêtées au nombre d’or sont multiples et tendent à dépasser rapidement l’harmonie et l’équilibre de l’organisation spatiale. Elles sont ainsi largement transposées à l’équilibre intérieur de l’être et des âmes. Aussi, pour Aristote, le beau est nécessairement harmonieux et proportionné ; pour Socrate et Platon, un corps beau ne peut être que le reflet d’une âme belle. Cette équation helléniste garde une empreinte très forte dans notre civilisation : souvenez-vous des contes de fées dans lesquels tous les princes et princesses sont beaux et belles ; les bons sont beaux et les méchants beaucoup moins.

Le mathématicien italien Leonardo Pisano, dit Fibonacci, né en 1175, est parvenu à élaborer une suite, que l’on appelle communément la suite de Fibonacci. Elle repose sur le fait de diviser un terme par le précédent, chaque nouveau résultat s’approchant de plus en plus… du nombre d’or. Tom Hanks, dans Da Vinci Code, tente de décoder un message sur une scène de crime : ce n’est autre que cette suite de Fibonacci. L’architecture de la pyramide du Louvre, inspirée des pyramides égyptiennes, repose sur des proportions proches de celles définies par le nombre d’or.